Pursuit of Happiness…

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Lors de conversations avec des amis qui ont partagés avec moi les années « école de commerce », j’ai pu constater que 3 ans après l’obtention de notre diplôme nous ressentons une certaine frustration à cause de notre vie professionnelle et de son sens. Une frustration qui est d’autant plus grande que nous avions peu ou prou suivi la « voie » de la réussite qui est de faire de « bonnes études » pour trouver un « bon métier » afin d’obtenir un certain confort de vie.

Or, cela peut paraître assez fumeux comme concept, nous ne trouvons pas un grand accomplissement dans ce que nous faisons durant les 5 jours de notre semaine. Je peux même vous avouer que l’expérience de la vie professionnelle est bien en deçà de la vision que j’avais lors de mes 20 ans lorsque j’étais encore en classe préparatoire, le temps où je croyais encore que j’allais pouvoir intégrer une fonction qui aurait du sens et où je pourrai trouver un certain épanouissement est maintenant bien loin. Cette impression de manque de sens est ressenti aussi par mes anciens camarades d’école qui, tout comme moi, essayent tant bien que mal de gérer les obligations « pro » et nos aspirations personnelles. La génération « Y », représentant les personnes nées dans les années 1980 et 1990, semble de plus en plus sceptique sur le modèle de société qui nous est proposé puisqu’elle n’aspire plus, contrairement aux générations précédentes, à construire une carrière dans une entreprise, dans une fonction pour une période de 15 à 30 ans. La carrière en entreprise n’est plus une fin en soi mais devient un moyen pour accéder à un bien être, une vision qui peut se confronter aux intérêts que peuvent avoir nos employeurs.

Au delà de la différente de perception que nous avons de l’entreprise par rapport à nos aînés, nous avons perdu le sens des métiers que nous faisons concrètement nous passons 5 jours sur 7, plus de 40 heures par semaines pour un travail qui nous ne donne pas de sens. Pourquoi je fais ça ? Suis-je vraiment content de ce que je fais ? A quoi ça sert ? Autant de questions qui résument une partie des métiers que nous obtenons au sortir de notre formation, des métiers qui ont été définis, par l’anthropologue américain David Graeber, comme des « Bullshit jobs« . Ces métiers que l’on tente d’expliquer en 5 minutes sans pour autant être clair et qui nous formatent afin que l’on réponde au mieux aux exigences du métier. Or, nous n’avons pas été préparé à cela et nous nous sentons enfermé dans une prison dorée où le confort est proportionnelle aux heures de labeurs. Une prison dorée où dès le début de la semaine tu as hâte d’être le vendredi soir, ou dès 9h tu attends avec impatience la fin de la journée.

Pour sortir de cette prison, certaines personnes ayant fait de « longues études » se réorientent dans des métiers plus manuels ou se lancent dans l’aventure entrepreneuriale afin de se rapprocher de leurs rêves et leurs aspirations. Le véritable enjeu est le bien être et surtout trouver sa voie et sortir du chemin aliénant que nous propose le monde de l’entreprise. Bien entendu, une telle décision n’est pas facile et elle sera constamment mise à l’épreuve car tout pas vers la liberté et l’indépendance a un coût et il nous faudra l’assumer pour atteindre la vie que nous avons choisi. Comme me l’a appris le film Pursuit of Happiness, notre bonheur ne peut juste dépendre d’un salaire ou d’une situation sociale mais est le fruit de nos efforts et de notre persévérance.  C’est ce qui nous permet de vraiment nous accomplir dans ce que nous sommes et là nous serons plus apte à dire « Voici le prix à payer pour la vie que j’ai choisi ».

A partir de ce jour, utilisions la phrase tirée du poème Invictus écrit par William Ernest Henley en tant que mantra:

I am the master of my fate, I am the captain of my soul.

WaKongo

Yoni

 

 

 

 

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